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Châteauneuf-du-Pape
Châteauneuf-du-Pape, reconnu site remarquable du goût en 2006 et 1er AOC de France depuis 1936 est également un charmant village de 2 100 habitants situé à flanc de rocher. Résidence d’Eté des papes avignonnais, Châteauneuf-du-Pape conserve encore les vestiges de son château des papes.
De par sa situation le long du fleuve Rhône, son patrimoine architectural témoigne de son histoire de village fortifié mais aussi lieu de villégiature. Il est aussi un village typiquement provençal qui invite à la douceur de vivre et à la découverte de son terroir gourmand.
Site remarquable du goût
« Site Remarquable du Goût » est une reconnaissance française touristique et gastronomique décernée à des communes, lieux-dits ou établissements agroalimentaires traditionnels.
Kastelen en landgoederen
Avec 3 128 ha en production et 320 propriétaires de domaines viticoles sur les 5 communes du Pays d'Orange en Provence, partez à la découverte des Châteaux et domaines du territoire. Visites, dégustations, activités, boutiques, ateliers, produits du terroirs...
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La grande Fontaine
Comme tout village typiquement provençal, Châteauneuf-du-Pape dispose d’un point d’eau principal, la Grande Fontaine, où les hommes et animaux venaient se désaltérer et les lavandières se rencontrer autour du lavoir (1744) qui le jouxtait jusqu’en 1977, date de sa destruction.
La source qui alimente cette fontaine est située à plusieurs kilomètres de là, à la sortie du village, au lieu-dit du Grand Pierre. La Grande Fontaine de Châteauneuf-du-Pape est mentionnée pour la première fois dans un document de 1635, mais sa construction est certainement plus ancienne. Elle fait partie de ces fontaines dites « de prestige » au rôle décoratif important. Agrémentée de sculptures et d’ornements, elle est idéalement située place du Portail (ancienne entrée principale de la ville) à la vue de tous.
Au cours des siècles, la Grande Fontaine a parfois cessé de couler. Les habitants étaient alors contraints d’aller chercher l’eau pour les tâches quotidiennes à la fontaine du « Souspiron » (à 200 mètres plus bas) ou au Rhône, certaines années. Le débarquement en Provence, provoque la retraite des forces d’occupation.
Une fontaine Miraculeuse
Chaque année au mois d’août, Châteauneuf-du-Pape se pare de ses atours festifs et replonge dans son glorieux passé médiéval. Il paraîtrait que la Grande Fontaine, au passage du Souverain Pontife se mettrait à cracher le bon vin de nos vignes. Imaginaire populaire ou légende, il n’est point de légende qui n’ait un fond de vérité. Pour en avoir le cœur net, rendez-vous le premier week-end d’août pour la Fête médiévale de la Véraison.
Le Grand portail et les fortifications
Au XIe siècle, les Vicomtes Béranger construisent l’église actuelle, une tour de défense et des remparts au sommet de la colline pour attirer les villageois sous leur protection et bénéficier ainsi des redevances.
En 1344, le village prospère et atteint deux mille habitants. Une deuxième enceinte de remparts est alors construite, dont le tracé est encore visible (actuelle Rue Commandant Lemaître et Rue de la République) et protégera la cité jusqu’au milieu du XIXe siècle. Au cours des siècles, ces murs sont endommagés et finalement détruits pour répondre à des besoins d’agrandissement du village.
Le bas de la Rue Joseph Ducos est l’emplacement de l’ancienne porte fortifiée, entrée principale de la cité. Appelée « Porte d’Avignon » ou « Grand Portail » elle était pourvue au Moyen-Age d’un pont-levis. Réaménagée au cours des siècles, elle sera détruite en 1842.
La Chapelle Saint-Théodorit
Cette petite chapelle est sans nul doute le plus ancien monument du village, comme l’attestent les sépultures retrouvées dans le cimetière qui borde à cette époque l’édifice. Edifiée au XIe siècle, elle marque alors le centre du premier village. Elle est dédiée à saint Théodorit, prêtre d’Antioche, martyrisé par les Romains, Saint Patron du village jusqu’en 1893.
Cette Chapelle de style roman est composée d’une nef unique voûtée en plein cintre, d’une abside semi-circulaire en cul-de- four et de fenêtres à linteaux. Des travaux de rénovations entrepris en 1984 1985 permettent de réhabiliter le monument qui se détériore et de mettre à jour plusieurs restes de fresques de différentes époques. La partie principale de ces fresques représente les apôtres. Ces vestiges aux fortes influences de l’art byzantin sont datés du XIIe siècle et sont uniques dans la région. Une âme mystique se dégage naturellement de ce vieux sanctuaire, témoin des siècles d’histoire du village.
De restaurants
Découvrez ses restaurants traditionnels et gastronomiques, avec au choix une vue magnifique sur les vignobles environnants ou la découverte de cuisine créative utilisant des ingrédients locaux et de saison et bien évidemment d’excellentes sélections de vins locaux.
L'Hôtel de Ville
Sous l’Ancien Régime, l’administration de la ville était organisée autour de trois consuls, élus pour une année, par tous les chefs de famille.
Sinds 1764 herbergt dit herenhuis het "Maison Commune et Consulaire", en tot op de dag van vandaag het stadhuis van Châteauneuf-du-Pape.
Siège de l’administration communale, elle fut également à cette époque, le lieu où étaient précieusement conservées les archives, dans lesquelles étaient consignées les reconnaissances des droits et des privilèges obtenus tout au long des siècles par les habitants.
Le parchemin le plus ancien date de 1157, copie d’un manuscrit écrit au Xe siècle.
Le rez-de-chaussée de l’Hôtel de Ville fut utilisé comme maison d’école jusqu’en 1850 et la mémoire collective raconte que cette demeure servit, un certain temps, de prison…
De kerkstraat bekend als "Rompe cul" straat
Face à vous, escarpée et abrupte, la rue de l’Eglise, qui n’a pas toujours porté ce nom. Les anciens du village la nomment encore rue « Rompe Cul », du provençal « Roumpo qiéu » qui signifie « Casse cul ».
Bien que difficile à gravir, soyez encore plus méfiants à la descente !
On raconte à Châteauneuf-du-Pape que les chutes furent tellement nombreuses au cours des siècles, qu’il est encore possible d’entendre les cris et les jurons des victimes de cette rue. Vous qui lisez ces quelques lignes, vous voilà avertis !
Eglise Notre-Dame-de-l'Assomption
L’église primitive de la communauté fut construite au XIe siècle en même temps que
le premier rempart de la ville. De style roman et de petite dimension (18 mètres de long sur 5,40 mètres de large), elle était composée d’une seule nef et située à l’intérieur de l’enceinte fortifiée. Complètement remaniée au fil des siècles, seule une partie du chœur actuel conserve les vestiges de cette église primitive.
En 1321 le Pape Jean XXII y fit construire une chapelle latérale dédiée à saint Martin. En 1551 une autre chapelle, dédiée à sainte Anne est édifiée. Elles sont alors toutes les deux accolées au rempart. À l’angle sud-est de l’église, était dressée une tour de défense dont les meurtrières sont encore visibles aujourd’hui. Cette tour, qui supporte désormais l’actuel clocher, appartenait à la communauté qui pendant des siècles y conserva ses archives et y installa au XVIe siècle une horloge.
L’église paroissiale connaît deux pé-riodes de grandes modifications. Entre 1783 et 1784, « Menaçant ruines » l’évêque impose des travaux, la nef est agrandie et faute de ressources suffisantes, le clocher démoli. Entre 1853 et 1859, pour pallier au manque de place « Une petite nef au nord et une autre au midi de celle existante » sont alors construites, augmentant considérablement la superficie de l’église.
Les chapelles Sainte Anne et Saint Martin sont sacrifiées pour les besoins de l’agrandissement. Le clocher est reconstruit à l’emplacement de l’ancienne tour de défense. Dédiée à Notre-Dame en 1321, puis à saint Théodorit en 1504, elle est aujourd’hui placée sous le vocable de Notre-Dame-de-l’Assomption.
La borne territoriale
Cette borne territoriale, retrouvée en 1980 sur le lieu-dit Montbuisson, matérialisait la frontière entre Châteauneuf-du-Pape et la principauté d’Orange.
Sur son emplacement original, la face orientée Nord-Ouest marquée d’un cor est placée face à Orange. La face sud-est est tournée vers Châteauneuf. Le Cor était l’armoirie de la principauté d’Orange. Sur l’autre face, la croix latine symbolisait certainement le pouvoir Pontifical.
LE CHÂTEAU PONTIFICAL
C’est le pape Jean XXII qui choisira de bâtir à « Châteauneuf Calcernier » aujourd’hui Châteauneuf-du-Pape, une résidence, tout à la fois de villégiature et avant tout, poste de défense.
Situé au nord de la cité papale, le site est localisé en limite avec la principauté d’Orange. Sa position stratégique, en hauteur et en bordure du Rhône lui permet de contrôler la voie d’accès depuis le nord. La construction du château débute en 1317, un an après l’élection de Jean XXII et se termine en 1333 soit un an avant sa mort. Le village est lui aussi fortifié et une nouvelle enceinte plus grande est construite. Ces travaux sont attestés dès 1316, un an avant le démarrage du chantier du château.
C’est le Pape Clément VII qui passera le plus de temps au Château. D’autres communes furent également résidences secondaires des Papes comme Sorgues ou Malaucène mais très peu d’éléments architecturaux de cette époque demeurent.
Le château après les Papes
Après le départ de la Papauté à Rome au début de XVe siècle, la volonté et les ressources pour entretenir le château firent défaut. Les évêques ou archevêques d’Avignon qui en avaient la responsabilité s’en dégagèrent et il fut laissé à l’abandon. Cependant, au cours des guerres de religion, son emplacement stratégique lui permet de reprendre du service.
Au XVIIe siècle, malgré son délabrement, le site est toujours occupé, des restaurations et réparations sont engagées. De nombreux prix-faits témoignent de ces travaux et permettent, dans une moindre mesure, d’avoir connaissance de l’état de conservation du château et de la nature des travaux entrepris.
En 1798, à la fin de la Révolution Française, le château et son domaine sont vendus aux enchères, à un certain J.B. Establet, agissant au nom d’une trentaine de ses concitoyens. Un an plus tard, il le revend à parts égales à ses commanditaires.
C’est en 1892 que le château sera classé Monument Historique.
Lors de la seconde guerre mondiale, les Allemands investissent le site et transforment le donjon (115 m d’altitude) en dépôt d’armes et en poste d’observation antiaérien. Suite au débarquement de Provence, menacés par l’arrivée des troupes alliées, le 20 août 1944, les troupes allemandes font sauter le donjon, détruisant ainsi toute la partie Nord du château. Seule une face du donjon, au sud et le cellier restèrent intacts. La façade ouest, bien que déjà en ruines, résiste à l’explosion et montre encore par ses fenêtres la disposition en trois étages du château.
En 1960, la municipalité décide d’aménager une salle de réception dans le Cellier pontifical. Des travaux sont effectués et cette salle retrouve son faste d’antan au cours de cérémonies telles que celles organisées par l’Echansonnerie des Papes.
En 2013, des travaux d’étanchéité sont mis en oeuvre par la municipalité. Ces travaux seront suivis par l’aménagement intérieur et la mise en accessibilité du Cellier pontifical.
700 ans se sont écoulés depuis sa construction et malgré les outrages des guerres et du temps, les vestiges du Château Pontifical, arrosés de soleil, restent fièrement dressés au sommet de la colline, couronnant le village.